International : installation de Ghalmi Stratégies au Mans

Suite à des Etudes supérieures à Sup de Co le Havre (aujourd’hui EM Normandie BS), Benjamin Ghalmi passe son service militaire en coopération, en qualité de conseiller commercial adjoint à l’ambassade de France à Bahreïn, pour assister les exportateurs français et les importateurs locaux dans la région du golfe Persique. C’est le début de ses expatriations.

« J’ai longtemps travaillé au Crédit Lyonnais en salle des marchés à Paris. J’ai ensuite été affecté au Moyen Orient, puis à la Deutsche Bank de Francfort toujours en salle des marchés où j’étais en charge des banques institutionnelles du Moyen Orient (Arabie Saoudite, Koweit, Emirats Arabes Unis…). J’ai ensuite quitté l’Allemagne pour rejoindre les marchés boursiers de New York pour la Deustche Bank, puis pour Alliance Capital (alors filiale d’AXA) et aujourd’hui Alliance Bernstein en tant qu’économiste de marché ».

Après cette carrière intense de 20 ans dans les banques d’investissements internationales, Benjamin Ghalmi monte une activité de conseil en responsabilité Sociétale des Entreprises aux Etats-Unis. « C’était les balbutiements de la RSE fin des années 2000. A cette période je travaillais en collaboration avec un autre cabinet de conseil aux US ; cette activité m’a amené à accompagner pendant trois ans une société numérique chinoise avec de nombreux déplacements à Pékin ».

La crise sanitaire incite ensuite le créateur à revenir en Europe pour prendre soin de sa famille.  Il s’installe au Mans pour s’occuper d’un parent et décide de rester plus longtemps. Il lance alors son activité de conseil en RSE et de conseil culturel depuis Le Mans.

Aujourd’hui l’entreprise « Ghalmi Strategies » est installée dans la pépinière Novaxis gérée par Le Mans Développement. L’entreprise commence à mettre en place des offres de RSE et ESG (Environnemental, Social and Governance) avec des offres de conseil dans le cadre des nouvelles règlementations européennes (CSRD en place depuis 2023 au sein de l’Union Européenne). Souvent en déplacements entre la France, le Maroc, l’Allemagne et les Etats-Unis, Benjamin Ghalmi continue aussi en parallèle l’accompagnement de son client américain Asian legacy Library (projet de préservation culturelle numérique en lien avec l’Inde, le Népal et la Mongolie) au sein duquel il applique les Objectifs de Développement Durables des Nations Unies.

« La CSRD, nouvelle réglementation européenne, ne s’applique à ce jour qu’aux grandes entreprises, et à moyen terme, finira par s’étendre aux PME » explique l’entrepreneur. « La commission européenne est en train de mettre en place une plateforme où on pourra avoir accès à toutes les datas d’entreprises et d’organisations. Il y a un tas de réglementations, d’obligations de publications extra financières. J’accompagne les PME dans leur obligation de publication de leurs données extra financières. Dans ma méthodologie, je me base surtout sur les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies émis suite aux Accords de Paris en 2015. C’est de là que sont nés les engagements à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 » confie le dirigeant.

La société Ghalmi Stratégies propose donc un accompagnement RSE et de développement durable à travers les 17 objectifs des Nations Unies. « Le message de l’Europe est de dire : puisque le défi climatique est une priorité incontournable, les parties prenantes économiques et sociétales sont obligées de penser à travers le prisme du développement durable ».

Un premier travail de pédagogie est nécessaire. « D’abord je me concentre sur les entreprises quelles que soient les secteurs d’activité, qui doivent communiquer sur leurs données extra financières pour rentrer dans les clous. Pour une PME c’est un travail gigantesque mais il va falloir le faire. Les grandes entreprises sont équipées pour le faire, mais pas les petites ».

Ces données s’articulent autour des Objectifs de Développement Durable (ODD) mais aussi s’appuient sur des outils de standardisation financière, comptable et de gouvernance.

« Je suis moi-même en train de passer une certification européenne car l’Europe est la plus en avance dans ce domaine ; la France et l’Allemagne sont les 2 pays les plus en pointe. Si les entrepreneurs arrivent à se saisir de cette réglementation cela leur apportera une nouvelle source de créativité ».

D’après Benjamin Ghalmi, cette nouvelle réglementation représente un réel vecteur de créativité entrepreneuriale pour les entreprises car les financements seront tous en priorité canalisés vers des projets environnementaux et sociétaux. « On réoriente la finance vers la transition énergétique. Il y a un vrai appétit de la part des investisseurs pour ce genre de projet. Les entreprises qui n’auront pas effectué les ajustements nécessaires seront pénalisées dans leur recherche de financement ».

Benjamin Ghalmi cherche à rencontrer de nombreux acteurs locaux tels que l’ACO pour contribuer à leur RSE. « J’ai été très agréablement surpris par les initiatives RSE de l’ACO dans le cadre de l’organisation des 24 heures du Mans. On pourrait croire que la course des 24 H du Mans n’est pas une activité durable, mais en fait les émissions de carbone ont été réduites d’une manière spectaculaire. Par ailleurs, la création d’une nouvelle catégorie autour de la voiture à hydrogène renforce encore plus les 24 heures dans son rôle de véritable laboratoire d’innovation technologique qui s’aligne parfaitement, parmi tant d’autres, avec l’ODD #9 (Industrie, Innovation et Infrastructure). Une ville comme Le Mans avec toutes ses activités et son plan 2040 est une ville qui va aussi vers les objectifs de développement durable. L’ACO et la ville sont ainsi bien engagés dans la mise en place des ODD, depuis leur lancement aux Accords de Paris en 2015 ».

Concrètement Ghalmi Stratégies propose du conseil pour accompagner à la mise en place de ces critères. « Je suis le coordinateur entre les comptables, la direction commerciale, la direction marketing, tous les acteurs de l’entreprise ou d’une collectivité locale ; c’est à moi de les diriger dans la direction où ils doivent aller pour la publication de ces données extra financières ».

Aujourd’hui le créateur est seul dans son activité. Il souhaite pour sa première année accompagner les entreprises locales dans cette transition énergétique et être aussi selon les besoins un lien entre les compétences locales et celles d’Afrique du Nord, des Etats-Unis et de l’Allemagne.

« Le Mans est une ville internationale. Je vois beaucoup de collaborations se profiler ” conclut le créateur.

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