ACTUALITÉS ÉCONOMIQUES

Collaboration santé : Le Mans Université et le Centre Hospitalier du Mans impliqués dans les projets de recherche avec Angers et Laval

La société doit répondre à de nouveaux défis en matière de santé : utilisation des technologies de santé au plus proche de la personne (objets connectés, etc.), développement des outils numériques, contribution au bien-être des individus, promotion des activités physiques pour maintenir l’état de santé et l’autonomie dans un monde de plus en plus numérisé…

Relever ces défis nécessite une approche pluridisciplinaire impliquant des opérateurs de santé (médicaux ou paramédicaux), des spécialistes de l’activité physique, du mouvement et du sport, ingénieurs et techniciens, et des experts des problématiques en sciences humaines et sociales.

C’est pour faire collaborer des praticiens hospitaliers et des chercheurs dans ces domaines (santé, activité physique, ingénierie et sciences humaines et sociales) que le réseau SAM (Sarthe Anjou Mayenne/ Santé Activités Physiques Métiers de l’ingénierie et des sciences humaines) s’est constitué en 2019, sous l’égide des deux Universités d’Angers et du Mans, du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers, des Centres Hospitaliers (CH) du Mans et de Laval.

Collaboration santé Le Mans Université et l'hôpital du mans

Les six premiers projets de recherche soutenus par le réseau commencent à porter leurs fruits. A terme, ces travaux doivent permettre de développer des approches innovantes en terme de santé :

  • Projet COMON (porté par S. Durand – Le Mans Université et P. Allain – Université d’Angers).
    Objectifs : étudier la faisabilité et les effets sur les patients atteints de la maladie de Huntington d’un programme de prise en charge basé sur les usages numériques, couplant activités physiques et stimulation cognitive.
  • Projet SLOW REVOFIT (M. Dinomais – CHU d’Angers et les Capucins).
    Objectifs : analyser l’apport d’un enregistrement de la marche chez un amputé (avant/après intervention) par caméra ultra-rapide et développer des algorithmes d’analyse d’images de ces « ultra-ralentis » pour objectiver des modifications.
  • Projet BIOCAPT VIT B (N. Yaakoubi – École Nationale Supérieure d’Ingénieurs du Mans, ENSIM).
    Objectifs : trouver un biocapteur capable de mesurer la concentration en vitamine B3 dans le plasma d’individu, en vue de faciliter la détection des glaucomes (prévention des neuropathies optiques.
  • Projet SAAMPRES (S. Boucher – CHU d’Angers).
    Objectifs : valider l’utilisation d’un appareil auditif équipé de divers capteurs d’actimétrie, en vue de réaliser une étude visant à caractériser l’activité physique et les interactions sociales verbales de patients presbyacousiques appareillés.
  • Projet DIGICOG (C. Annweiler – CHU d’Angers).
    Objectifs : déterminer la faisabilité de l’utilisation du digitracking pour diagnostiquer précocement les troubles de la cognition.
  • Projet DIP (N. Delanoue – Université d’Angers, Laris).
    Objectifs : développer et valider un dynamomètre isocinétique portatif au niveau du genou pour l’évaluation des patients.

Sylvain Durand, coordinateur SAM à Le Mans Université, et membre du laboratoire « Motricité Interaction Performance précise : « Les projets les plus avancés sont les 3 premiers. Pour le projet COMON sur lequel je travaille, l’idée est d’utiliser les outils numériques pour faciliter la pratique physique, la stimulation cognitive et contribuer à impacter de manière positive la santé de patients atteints de la maladie neurodégénérative de Huntington. Nous souhaitons proposer une tablette numérique et utiliser des serious games pour aider les patients à retrouver la motivation avec une approche ludique. Nous ne pouvons pas lutter contre la maladie mais nous pouvons la ralentir, grâce à la pratique physique notamment. Ce programme est co-développé par 2 étudiants de Master en staps et psychologie et un ingénieur. Le programme musculaire a été réalisé ; il reste à l’implémenter sur les tablettes et à les faire tester ».

Le programme REVOFIT est également bien avancé ; la caméra a été achetée et les mesures vont commencer pour évaluer la qualité de la marche chez les personnes amputées et avec prothèses et permettre des avancées cliniques. Enfin le projet BIOCAPT porté par un enseignant chercheur de l’Ensim va progressivement rentrer en phase de recherche de partenariat industriel.

Cette démarche globale s’inscrit dans la COMUE (communauté d’université expérimentale) Angers-Le Mans, un partenariat entre universités visant à partager certaines compétences. « Avec la présence du CHU à Angers, du CH très dynamique du Mans et la spécialité filière Staps du Mans en « activité physique adaptée » (rééducation), le sujet santé est apparu porteur. A travers ces 6 premiers programmes SAM, les structures participantes affichent une volonté commune de promouvoir un réseau de recherche réunissant ici les professionnels de santé, de la recherche, du numérique, des sciences humaines et de l’activité physique » complète Sylvain Durand.

A ce stade, il n’y a pas encore d’entreprises impliquées dans les 6 programmes.  » Ce sera l’enjeu du prochain appel projet SAM qui proposera d’impliquer les acteurs économiques pour développer l’aspect innovation. Un nouvel appel à projets aura lieu début octobre pour proposer de nouveaux sujets. Ce type de programmes peut intéresser des entreprises innovantes qui s’intéressent aux thématiques de santé, comme par exemple le développement d’applications facilitant la prise en charge d’individus ».

Contact : Sylvain.Durand@univ-lemans.fr

www.univ-angerslemans.fr